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On sait depuis longtemps que la Suisse peut abriter un très grand nombre d'espèces de poissons sur très peu d'espace. Il est ainsi apparu que certains lacs ne comportaient pas une seule mais bien plusieurs espèces différentes de corégones. Le « Projet Lac » a maintenant livré la base pour une vision à l'échelle de la Suisse. Ce grand projet d'étude des lacs a montré qu'il y avait « truite » et « truite » et non pas une seule mais plusieurs espèces de brochets, de chabots, de vairons et de loches. Pourquoi est-ce si important pour les écosystèmes et en quoi ces espèces cryptiques ou « cachées » différent-elles par leurs modes de vie et leurs stratégies ?
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Du 8 au 11 septembre 2022, de nombreux spécialistes se sont retrouvés à Langnau am Albis à l'occasion du 10e forum international de l'écrevisse pour échanger sur les dernières avancées et enseignements en matière de protection et d'utilisation des écrevisses indigènes et pour discuter de la gestion de la peste de l'écrevisse et des écrevisses et autres décapodes marcheurs invasifs. FIBER vous donne un petit aperçu du colloque.
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Une grande partie des espèces endémiques des Alpes est très ancienne. Présentes uniquement dans une région délimitée, elles se sont développées pendant les cycles de périodes glaciaires et interglaciaires au cours des derniers millions d’années, voire avant le début de ces cycles. Mais les poissons font exception: la plupart des espèces endémiques de poissons sont apparus à la fin de la dernière période glaciaire, soit il y a près de 15’000 ans.
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La revitalisation de la Murg à Frauenfeld montre comment une revalorisation écologique pouvait être bénéfique aussi bien à la nature qu’à la population humaine. Grâce à l’arasement d’un seul seuil en 2015, le nase revient maintenant par centaines ou même par milliers sur ses frayères. La renaturation de la zone alluviale a, de son côté, non seulement créé des habitats précieux pour les poissons mais a aussi offert de nouveaux espaces de détente aux humains. Avec le concept « Thur + », les conditions de vie devraient continuer de s’améliorer pour les poissons dans les décennies à venir.
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Il est malheureusement fréquent de voir des déchets plastiques au bord des rivières. Des pêcheuses et pêcheurs engagés luttent avec acharnement contre cette pollution et il leur arrive bien souvent de ramener plus de plastique que de poisson de leurs expéditions. De cet engagement est né le mouvement « Plastic in the net » qui suscite un intérêt croissant sur les réseaux sociaux. Il repose sur une idée simple : la mise à disposition gratuite de sacs à dos en filet pour ramasser les déchets.
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La Newsletter FIBER 02/2022 est arrivée ! Avec un article sur l'utilisation actuelle des fenêtres de capture en Suisse, de nombreux rapports d'actualité et de nouvelles manifestations FIBER. Bonne lecture !
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L'université de Bâle étudie depuis dix ans la propagation des espèces envahissantes de gobies de la mer Noire dans le Rhin. Le 10 juin 2022, les résultats de ce projet ont été présentés et discutés lors d'un colloque de clôture. Les gobies exotiques aujourd'hui présents en Suisse appartiennent à deux espèces : le gobie à taches noires, arrivé en 2012, et le gobie de Kessler, arrivé en 2011. Ces poissons envahissants qui ressemblent au chabot se distinguent par la présence d'un disque pelvien ventral en forme de ventouse, qui d'ailleurs ne remplit pas cette fonction.
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En Suisse, le cœur de la stratégie d’assainissement des éclusées dans les cours d’eau consiste en des interventions visant à atténuer les fluctuations de niveau. Des mesures morphologiques ponctuelles, comme l’installation d’amas de bois mort, d’anses calmes ou de blocs brise-lame, peuvent venir les compléter. Un nouvel article de la revue « Wasser Energie Luft » traite des potentialités des différents types de mesures ponctuelles pour réduire localement les effets négatifs des éclusées en portant une attention particulière au développement des insectes aquatiques.
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Dans la vallée de l’Oberhasli, dans l’Oberland bernois, l’Aar et ses affluents offrent des habitats précieux pour la reproduction des truites migrant à partir du lac de Brienz. Depuis 2018, les écologues des Forces motrices de l’Oberhasli (KWO) observent les migrations nuptiales des truites lacustres dans ce système fluvial à l’aide de caméras submersibles et de compteurs à résistance...
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Le suivi des écosystèmes d’eau douce au moyen de méthodes de détection de l’ADN environnemental offre de nouveaux moyens pour découvrir les espèces invasives. Une analyse de l’Eawag a ainsi pu montrer qu’une méduse invasive est plus répandue en Suisse que supposé jusqu’alors.